mercredi 1 septembre 2010

Faut bien commencer

Bon, bah si tout le monde le fait, pourquoi pas moi. Voila la raison principale de ce blog, qui restera sûrement dans les limbes du net. Mais en voyant les blogs de divers de mes camarades paliens (je balancerais les liens pour leur faire de la pub à la fin), je me suis dit, pourquoi pas.

Ma dernière expérience au niveau blog m'avait valu des railleries constantes de mon équipe de rugby, mais bon, c'est plus comme si ça pouvait m'atteindre désormais. Ils sont loin. Dans une sorte de passé qui parait bien plus lointain maintenant. Et s'ils lisent et se moquent, je dois avouer que je m'en fous un peu, j'aurais d'ailleurs sûrement dû réagir comme ça avant...

Ça fait maintenant un mois que je suis à Bergen, en Norvège, pour ma 3A à Sciences Po Lille. Un mois où il s'est passé beaucoup de chose.

Déjà, le départ. Deux semaines avant je vais voir ma famille dans les landes pour 3 jours, et là je me rends compte que je vais vraiment partir. Déprime de deux jours, puis juste après excitation totale, je veux y être, je veux le faire, et mieux vaut y entrer à fond. Les préparatifs auront été étrange. Nuit blanche avant de partir, plus pour geeker que pour se préparer. 3 heures avant de partir ma valise n'est pas faite. Je ne sais pas quoi prendre et je m'en fous. Puis sous les cris de mon père je fais tout en 20 minute et il faut déjà partir. Adieu étrange, comme si on allait se revoir dans 10 jours.

Arrivée à Bergen, on (Vianney et moi) se rend compte tout de suite que c'est super joli. Première chose qui m'a frappé. Rolux et Quentin (deux 4A qui avaient été à Bergen et m'avaient tout raconté, on reparlera d'eux un peu plus loin) m'avait parlé de plein de choses, mais pas de ça. Surprise et on commence à prendre une rue qui monte, bien trop à mon goût, pour recevoir sa clé. On obtient les chambres qu'on veut, et il est temps de partir à Fantoft. Fantoft. Un mot un peu barbare, c'est sûr, mais qui désigne simplement une résidence universitaire, 1300 étudiants (et pas mal de familles aussi), dans des bâtiments assez laids, avec un confort correct et où on sent que le tout est chargé d'histoires diverses. Bref, tu poses ta valise et allez, on décide de bouger.

S'en suit la rencontre avec des colocataires, des gens d'autres étages. Chacun son pays, son histoire, sa vie, sa personnalité. Ca accroche en général, mais tout reste timide. Première journée bizarre. S'en suivent plein de journées géniales, avec des excursions en montagne, des ballades en ville, des soirées sympa... bref ça s'installe et tout se passe bien, pas besoin d'aller plus en détail pour le moment.

Mais un manque. Un manque terrible. Dès que je vois un de mes camarades parti loin (Hong Kong, Chili, Argentine), je ne peux m'empêcher d'avoir ce putain de pincement au coeur. La Norvège c'est cool, c'est tout ce que tu veux, mais c'est près. Putain de près. C'est pas une révolution culturelle. C'est pas cette putain d'Amérique du Sud où je sais que j'irais après, où je dois aller. Donc on se cache derrière ça, on l'oublie, mais ça revient. C'est le travail le plus dur à faire, se dire que bordel, c'est une chance qu'on doit la saisir sinon on passe à côté de son Erasmus. Que oui, t'es pas là où tu veux, mais si tu te plains tu fais honte à ceux qui rêvaient de la Norvège. T'as sûrement pris la place de quelqu'un d'autre toi même. Alors enjoy ou crève.
C'est un peu ça qui plane en ce moment. Ca partira, sûrement, mais à moi de le combattre.

Deuxième problème: le fantasme. Quentin et Rolux, quand ils parlent de Bergen tu as des étoiles dans les yeux, du rêve absolu. C'est the place to be. Ce qui provoque à mon arrivée une envie de faire les mêmes choses, de les dépasser. Ca provoque le fait de me foutre à poil sur une base quasi quotidienne pendant une ou deux semaine. Puis de vouloir plus de folie. Et finalement l'étincelle: Oui tu peux te foutre à poil, oui tu peux faire le con, mais parce que tu en as envie, pas parce qu'ils l'ont fait. Et ça, c'est le premier truc que j'ai réalisé. Arrête de fantasmer, et fait tes trucs. A partir de là, j'ai continué à me foutre à poil, mais pas parce qu'une pression imaginaire l'obligeait, juste parce que foncièrement je trouvais ça marrant. A partir de là ça va. Je me suis calmé bien sûr (la rumeur du français tout nu s'est vite répandue), mais maintenant je sais que je ferais mes trucs. Que je ferais sûrement des choses déjà faites par Quentin et Rolux, mais parce que j'en ai envie.


Bref, tout va bien à Bergen, mais tout ne va pas très bien. Il me manque de la folie encore. Il me manque des gens qui se lâchent plus, plus de soirées où on boit. Ca va venir. Je fabrique ma propre bière et on vole de la tise dans les clubs. Pas très honorable mais le coût de la vie est juste hallucinant. Il s'agit de survie dans un sens, survie alcoolique, mais survie tout de même. La vie s'installe et tout ce que t'a fait avant s'évanouit quand même, dans un passé lointain. Ce fameux passé lointain. Ca fait qu'un mois et t'as l'impression que ça fait bien plus.



Je suis déjà trop long, je m'arrête donc maintenant. Un dernier mot: le titre du blog est slettebakken parce que c'est la station avant Fantoft et qu'en hollandais c'est visiblement une insulte sacrément sale. Et ouais j'écris mal et je fais des fautes.

Voila les blogs de mes camarades et amis, bonne lecture:

Le blog de Benjamin, à Mendoza (Argentine)

http://vivir-en-los-andes.blogspot.com/

Le blog de Vadim à Montréal, Pierre à Shanghai et Ibtissame à New York

http://eastcoasts.blogspot.com/

Le blog de Tudy, au Chili

http://un-frances-a-valparaiso.blogspot.com/

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