dimanche 12 septembre 2010

Waka Waka=Caca

Désolé pour la facilité du titre de l'article...

Comme promis, un petit topo sur la nuit bergenoise. Autant d'un point de vue personnel que des habitudes des norvégiennes.

On commence avec les norvégiens, et on va dire que ça diffère pas mal de nos habitudes en France. Déjà la notion d'alcool social n'existe pas. Ici chacun apporte sa bouteille, et la garde toute la soirée. Chacun reste dans son coin, tise, se met grave cher et ensuite, bah il n'y a pas forcément de ensuite. C'est l'espèce de double visage de cette société. Les norvégiens ont l'air très propres sur soi, mais le vendredi et le samedi ils se mettent cher. Vraiment cher. Le seul souci c'est que c'est pas aussi festif que nos soirées. Déjà parce que le partage y est exclu, et qu'en plus le but est juste de s'abrutir. Ils vont finir par terre, mais il n'y aura pas forcément le côté sympa et convivial que l'on recherche. Les gens font ce qu'ils veulent, je vais pas juger la manière dont les gens boivent, mais on a vraiment l'impression que c'est une sorte de contrainte sociale là encore, qu'il faut se mettre cher, qu'il faut finir comme ça, parce que c'est comme ça. Tu ne bois pas pour te marrer mais pour boire. Je suis pas allé à des soirées spécialement norvégiennes, mais ça a pas l'air forcément super fun, du point de vue français du moins, surtout d'après ce que des norvégiens m'ont raconté. Je vais pas faire d'analyse à deux balles, mais c'est un peu le côté: on sort de notre société soit disant parfaite par ce motif. D'ailleurs, comme je l'ai dit précédemment, un verre à la main on peut dire des choses qu'on ne peut pas dire autrement, l'alcool est vu comme une manière de contourner l'interdit, et non pas comme un moyen de faire la fête, enfin au sens latin on va dire.  Ca rend leur manière de boire un peu triste, mais bon après tout chacun fait ce qu'il veut. Il ne faut pas forcément généraliser non plus, et certains ont l'air quand même plus fun que d'autres, et j'espère bien aussi en rencontrer plus.

Ce qui devient plus embêtant c'est que les norvégiens ne connaissent que 4 chansons. En boîte il n'y a que 4 putains de chansons (enfin, on se comprend). Et si les premières fois elles sont sympa, ça devient très très vite chiant. Ces 4 titres sont: Waka Waka (la chanson la plus populaire de Norvège, 4-5 fois par soir minimum), L'americano (une espèce de remix techno d'une chanson qui se veut chantée avec un accent italien à la con), et quelques autres titres dont je ne connais pas le nom. Le pire c'est que les norvégiens en redemandent. Enfin bon, je vais pas faire mon aigri ou mon ayatollah de la musique, quand tu veux danser tu te poses pas tant de questions que ça. Et puis on peut trouver quelques bars sympa qui décident de passer autre chose si on cherche bien.

Je ne vais pas vous raconter mes soirées en détail, car ça n'a aucun intérêt, mais disons que certaines habitudes sont déjà prises. Mais avant ça il faut faire un petit topo sur Fantoft. Fantoft c'est la résidence étudiante de Bergen. Il y en a bien d'autres, mais à Fantoft on est 1300 dont au moins 1000 étudiants d'un peu partout. Deux bâtiments sont les plus festifs: le C et le D (je suis dans le D), parce que le système y est ainsi: chaque étage est composé d'une cuisine partagée par 8 personnes. Donc on vit tous très près, et les fêtes dans les cuisines sont nombreuses, avec une ambiance toujours sympa. Ensuite on va au centre de la ville (à 20 minutes en tram de Fantoft). Là plusieurs boîtes/bars sont possibles, en fonction de ce qu'on recherche, un peu comme dans chaque ville du monde quoi, donc pas besoin de détailler plus que ça je pense. Il faut repérer les bons plans en sachant que certains soirs c'est moins cher dans un bar, ou que si tu ramènes un citron le mojito est moitié prix (sachant que l'on trouve des citrons disposés partout dans le bar en question, je vous laisse deviner d'où viennent ceux que l'on apporte...) etc. En revanche le plan: 17€ ta bouteille de vin dégueulasse le mardi que tout le monde au début trouvait génial, m'a vite paru être une arnaque, même pour ici, et on l'a vite abandonné. En général le vendredi on reste au "Klubb Fantoft", la boite de la nuit de la résidence qui pratique des prix corrects et qui de toute façon passe la même musique que partout ailleurs.

C'est assez étrange de voir que l'on a déjà des habitudes, après seulement un mois et quelques de vie dans un nouveau pays. J'ai l'impression d'avoir vécu bien plus, et que l'adaptation a été très rapide. Et c'est un peu ce que disait un de mes camarades, Vadim à propos de Montréal: "sans déconner, j'ai fait 5000 bornes pour ça?" (3000 dans mon cas). L'inquiétude que j'avais au début s'est dissipée, et je suis convaincu que tout va bien se passer, que je peux passer l'année dont j'ai envie, mais ça n'est pas le changement si absolu que j'espérais. Peut être que justement c'est un avantage.

La folie et l'ambiance que je recherchais manquent encore un peu, mais ça se passe quand même très bien au fur et à mesure qu'on se connait et ça peut vite partir en n'importe quoi souvent. Le danger est de rester pépère dans sa chambre, et je pense que ça nous arrive un peu trop. D'après les discussions que j'ai pu avoir, tout le monde voudrait faire plus, mais chacun hésite encore un peu.

Bref, je ne vais apprendre à personne comment c'est l'Erasmus, vous n'avez pas besoin de moi pour ça, mais disons que Bergen sait être une ville fun, qu'on peut vraiment s'y éclater si on le veut et que la 3A est vraiment un truc génial (fallait bien trouver une conclusion...)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire